Centre Une plateforme régionale pour le frais
Pour écouler leur marchandise, les producteurs se font connaître sur une carte interactive.
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Àla suite de la fermeture de la restauration collective et du marché de Rungis, la région Centre a mis en place une plateforme de localisation des produits frais (1) pour mettre en relation les particuliers et les producteurs. Depuis fin mars, un site internet recense les agriculteurs, les artisans de bouche et les grandes surfaces. Les initiatives départementales – Saveurs 41, Approlocal, Amap, BioCentre – sont également répertoriées. En quelques clics, le client sait où il peut trouver le produit recherché. Une communication de grande ampleur, pour un budget de 70 000 €, est déployée dans les journaux, à la radio et sur les réseaux sociaux par la Région. En quelques jours, 400 producteurs ont été inventoriés et 42 000 particuliers ont visité le site.
Relocalisation de l’alimentation
Didier Renard et son fils Ludovic, installés à Montlouis-sur-Loire, font partie des maraîchers inscrits en Indre-et-Loire. Pour eux, la communication régionale semble porter ses fruits. Les demandes en légumes ont plus que doublé depuis le confinement. « Il y a beaucoup de nouveaux clients, mais il est difficile de savoir comment ils nous ont connus », reconnaît Didier. Il y a dix ans, il était le premier dans le département à installer un distributeur automatique. En ce moment, il propose, en partenariat avec d’autres producteurs, des radis, des salades, du fenouil, des carottes, des pommes de terre, des pommes et des œufs. Dès le début de la crise du coronavirus, il a créé, avec sa fille, un site internet pour que les clients passent leurs commandes et a communiqué sur les réseaux sociaux. « Habituellement, cette période est calme, ajoute le maraîcher. Nous n’avons que deux salariés permanents. Nous verrons s’il faut nous adapter à ce rythme plus soutenu. »
Pour Christelle de Crémiers, vice-présidente à l’alimentation à la Région, « cette plateforme doit accélérer la relocation de l’alimentation et changer les façons de consommer ». Aujourd’hui, 90 % de la production quitte le territoire régional pour être transformée ou exportée.
Aude Richard
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